Troubles alimentaires : quels sont-ils ? Comment les reconnaître ?

Publié le 9 novembre 2023

Les troubles du comportement alimentaire sont des pathologies fréquentes en France, à ne pas confondre avec une perte d’appétit, du grignotage ou des restrictions liées à une alimentation encadrée. On en distingue trois principaux : l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Quelles sont les causes de ces troubles alimentaires ? Quelles conséquences physiques, mentales et sociales entraînent-ils ? Comment les traiter ? La Mutuelle GSMC vous aide à comprendre.

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les différents troubles du comportement alimentaire Mutuelle GSMC

Quels sont les différents troubles du comportement alimentaire ?

Les troubles du comportement alimentaire peuvent être définis comme des conduites alimentaires anormales, qui induisent des troubles psychologiques et somatiques. En France, on estime que 900 000 personnes souffrent d’anorexie mentale, de boulimie ou d’hyperphagie boulimique.

L’anorexie mentale

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui se caractérise par une privation alimentaire stricte et volontaire pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte de poids importante.

Une personne souffrant d’anorexie mentale a une perception déformée de l’image de son corps et ne reconnaît pas la gravité de sa maigreur. Elle a le sentiment d’être constamment en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens. Au quotidien, cela passe notamment par : 

  • le contrôle des calories dans tous les aliments consommés ; 
  • une tendance à pratiquer des activités physiques intenses qui participent à l’amaigrissement.

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) essentiellement féminin (80 % des cas), qui apparaît le plus souvent à l’adolescence. Selon l’Assurance Maladie, la prévalence de l’anorexie mentale au cours de la vie serait de 0,9 à 1,5 % des femmes et 0,2 à 0,3 % des hommes.

Bon à savoir : L’anorexie mentale se distingue de l’anorexie, qui se caractérise par une perte de l’appétit plus ou moins temporaire, souvent consécutive à une maladie somatique ou à un état anxieux.

La boulimie

La boulimie se manifeste par l’ingestion de quantités alimentaires largement supérieures à la normale dans un temps très court, de manière compulsive ou ritualisée. Ces crises sont associées à un sentiment de perte de contrôle et sont suivies de comportements compensatoires inappropriés (vomissements, période de jeûne, prise de laxatifs ou de diurétiques, exercices physiques excessifs).

Les personnes souffrant de boulimie ont généralement un IMC normal en raison de ces comportements compensatoires. La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concerne environ trois filles pour un garçon. Le pic de fréquence se situe vers 19-20 ans.

L’hyperphagie boulimique

On parle d’hyperphagie boulimique, ou d’accès hyperphagique, lorsque les crises de boulimie ne sont pas suivies de comportements compensatoires. Ce trouble du comportement alimentaire touche 3 à 5 % de la population et est le plus souvent diagnostiqué à l’âge adulte. En général, il occasionne un surpoids ou une obésité et génère une grande souffrance psychique.

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Quelles sont les causes et les facteurs de risque des TCA ?

Les troubles du comportement alimentaire sont des maladies complexes et multifactorielles, dont les origines seraient à la fois biologiques, psychologiques, sociales et environnementales. 

Si aucune cause directe n’a pour l’heure été identifiée par les chercheurs, plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de TCA. On peut par exemple noter : 

  • une faible estime de soi ;
  • un sentiment de manque de contrôle dans sa vie ou d’insuffisance ; 
  • des difficultés à exprimer des sentiments ou des émotions (anxiété, solitude, tristesse, colère, etc.) ; 
  • des antécédents de mauvais traitements ou de traumatismes (moqueries liées au poids, deuil, séparation, antécédents de violences physiques et/ou sexuelles, etc.) ;
  • des relations familiales difficiles ;
  • la glorification de la minceur.

À lire aussi : Comment prendre soin de sa santé mentale ?

Quels sont les symptômes d’un trouble du comportement alimentaire ?

Les troubles du comportement alimentaire commencent souvent de manière insidieuse et s’installent progressivement. Tout l’enjeu consiste à savoir repérer le plus précocement possible l’apparition de TCA car en général, ces comportements sont dissimulés et la dénégation est très fréquente chez les personnes malades. 

En tant que parent, les premiers signes qui peuvent vous alerter sont l’amaigrissement ou une prise de poids rapide, ainsi que la modification du comportement alimentaire

  • votre enfant ou votre adolescent commence à mettre de la nourriture de côté et à contrôler ce qu’il y a dans son assiette ; 
  • il a des obsessions alimentaires qui retentissent sur les habitudes alimentaires familiales ;
  • il éviter les repas partagés et vous répond qu’il n’a pas faim, qu’il a déjà mangé ou qu’il va manger plus tard ;
  • il mange en cachette ou entre les repas ; 
  • il vomit après les repas.

D’autres signes peuvent également vous mettre la puce à l’oreille : 

  • une obsession de la minceur, une peur irrationnelle de grossir et une image corporelle déformée ; 
  • une grande fatigue, des étourdissements et une baisse de tension ; 
  • une disparition des cycles menstruels  ;
  • des changements d’humeur (isolement et repli sur soi, anxiété, dévalorisation, dépression) ; 
  • un hyperinvestissement dans ses études et un oubli de s’alimenter ; 
  • des comportements d’exercices excessifs malgré la faiblesse physique.

Quelles sont les conséquences des troubles des conduites alimentaires ?

Chaque trouble alimentaire s’accompagne de conséquences physiques, psychiques et sociales négatives importantes.

Les conséquences physiques

En l’absence de prise en charge, l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie boulimique peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la santé physique des personnes. La malnutrition et la dénutrition peuvent en effet causer :

  • des troubles digestifs ;  
  • un arrêt des cycles menstruels et des risques d’infertilité
  • une perte des cheveux ou, à l’inverse, une hyperpilosité ;
  • un état léthargique ; 
  • des déficits cognitifs ; 
  • un dysfonctionnement rénal ; 
  • de l’ostéoporose
  • une augmentation du risque d’arrêt cardiaque
  • des problèmes dentaires.

Les conséquences psychologiques

Les TCA entraînent des obsessions alimentaires et corporelles particulièrement épuisantes et envahissantes chez les personnes. Bien souvent – et c’est particulièrement le cas chez les patients souffrant de boulimie – un fort sentiment de culpabilité s’installe, avec un effondrement progressif de l’estime de soi. On remarque également chez les patients : 

  • des changements d’humeur fréquents ; 
  • une gestion des émotions très difficile ; 
  • une humeur dépressive et anxieuse ; 
  • des pensées suicidaires.

     

Bon à savoir : En France, 5 à 10 % des anorexies entraînent une tentative de suicide ou un suicide. Si vous êtes en détresse, ou si vous voulez aider une personne en souffrance, n’hésitez pas à contacter le numéro national de prévention du suicide, le 3114.

Les conséquences sociales

Les troubles du comportement alimentaires ont également un retentissement sur la vie sociale, affective, scolaire et professionnelle des personnes. Souvent, ces dernières sont enclines à s’isoler et se replier sur elles-mêmes, ce qui a tendance à augmenter : 

  • les conflits conjugaux et familiaux ; 
  • l’éloignement des personnes proches ; 
  • la dissolution du réseau social ; 
  • l’absentéisme au travail et à l’école.

Comment traiter, accompagner et aider une personne avec des TCA ?

Plus le dépistage se fait tôt, plus le trouble du comportement alimentaire a des chances de guérir. Pour être efficace, la prise en charge doit cependant être pluridisciplinaire, associant le médecin traitant, des spécialistes (pour les conséquences physiques), des psychiatres ou psychologues, ainsi que des médecins nutritionnistes ou des diététiciens. En complément, il est possible de se tourner vers des pratiques douces, telles que le yoga ou la sophrologie pour gérer son stress.

Le rôle de l’environnement familial et amical est également très important. En tant que proche, il est indispensable de ne pas culpabiliser la personne souffrant de TCA et de la soutenir. Cela lui permettra non seulement de prendre conscience qu’elle n’est pas toute seule, mais aussi de rebâtir son estime de soi.

La Mutuelle GSMC vous accompagne…

La Mutuelle GSMC prend très au sérieux les troubles du comportement alimentaire. Notre réseau de soins vous facilite l’accès aux soins tout en maîtrisant les dépenses de santé grâce à des partenariats engagés avec les professionnels de santé.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

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