L’addiction à l’alcool est un trouble médical, souvent héréditaire, qui affecte la qualité de vie des personnes touchées et celle de leurs proches. La fréquence et la quantité d’alcool absorbée ne sont pas les seuls indices à prendre en compte pour déterminer si sa consommation d’alcool est excessive. Comment savoir si on est alcoolique ? Quels sont les différents types d’addiction à l’alcool ? Quelles conséquences sur le corps et quel impact sur la famille ? La Mutuelle GSMC vous explique tout.
Quand parle-t-on d’addiction à l’alcool
L’alcoolisme, ou l’alcoolo-dépendance, se caractérise par le fait de consommer des boissons alcoolisées de manière inadaptée et répétée. Il s’agit d’une maladie qui crée une dépendance physique et psychologique à l’alcool, et qui peut se manifester de nombreuses façons.
Quels sont les symptômes de l’alcoolisme
L’addiction à l’alcool s’installe souvent de manière insidieuse. Plusieurs mois ou années sont parfois nécessaires avant de se rendre compte que sa consommation est problématique. Pour autant, quelques signes permettent de prendre conscience qu’on tend vers un comportement addictif :
- la consommation d’alcool devient de plus en plus fréquente ;
- les quantités d’alcool ingérées augmentent petit à petit ;
- la sensation de perte de contrôle et les black-outs sont réguliers ;
- des conséquences négatives (absentéisme professionnel, « gueule de bois » répétées, conflits, violence…) commencent à apparaître ;
- un sentiment de honte ou de culpabilité se développe progressivement ;
- on éprouve une grande difficulté à arrêter de boire ;
- des signes de manque apparaissent au moment du sevrage.
Est-ce qu’une personne alcoolique boit tous les jours ?
Dans l’imaginaire collectif, les personnes qui développent une addiction à l’alcool boivent tous les jours, parfois même dès le réveil. En réalité, il existe différents types d’alcoolisme.
- L’alcoolisme mondain, qu’on qualifie souvent « d’alcoolisme social » ou « convivial ». Il se manifeste par une consommation régulière d’alcool, qui peut être quotidienne. L’alcoolisme mondain ne mène pas toujours à l’ivresse, si bien qu’il n’est pas aisé pour les personnes de s’inquiéter de leur consommation répétée.
- L’alcoolisme fonctionnel. Ce type d’alcoolisme « discret » n’est pas simple à identifier non plus. Il consiste à prendre l’habitude de boire plus fréquemment, en plus grande quantité, à mesure que le corps s’habitue. En parallèle, les personnes souffrant de ce type d’addiction continuent d’assumer leurs responsabilités, ce qui rend la prise de conscience complexe.
- Le binge drinking consiste à boire occasionnellement une grande quantité d’alcool, sur un temps très court. En général, le sujet ne boira pas de toute la semaine (ou de la journée), et aura tendance à « se lâcher » le week-end (ou le soir). À mesure que le schéma se répète, le binge drinking peut mener à une dépendance.
- L’alcoolisme chronique constitue la forme d’alcoolisme la plus sévère. Les personnes alcoolo-dépendantes ont une dépendance physique et/ou psychique à l’alcool et ne peuvent plus fonctionner sans. Boire n’est plus un plaisir mais une nécessité.
À lire aussi : Quels sont les symptômes de l’alcoolisme ?
Consommation d’alcool : quelles conséquences ?
Une consommation excessive et prolongée d’alcool peut provoquer de graves problèmes psychiques et physiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime même que l’alcool tue environ 3 millions de personnes dans le monde chaque année.
Quand le corps dit stop à l’alcool
L’alcool, même absorbé en faible quantité, présente en effet de nombreux risques. À court terme, il est susceptible de provoquer de la fatigue, des troubles de l’attention, une réduction du champ de vision ou encore une diminution des réflexes, augmentant ainsi le risque d’accidents de la route mortels.
À moyen et à long terme, l’addiction à l’alcool peut entraîner de nombreuses pathologies : ulcères, hépatites, cirrhoses éthyliques, pancréatites ou encore maladies cardio-vasculaires. De plus, l’alcool augmente le risque de certains cancers (cancer de la bouche et de la gorge, de l’œsophage, du foie, du côlon et du rectum, du sein). Enfin, les personnes alcoolo-dépendantes sont plus sujettes aux problèmes de santé mentale (anxiété, dépression) et aux problèmes relationnels (isolement, violence).
Comment réagit le corps lorsqu’il est en manque ?
Dans le cadre d’un sevrage d’alcool, le corps peut réagir plus ou moins violemment, en fonction du degré de dépendance. D’un point de vue physique, l’arrêt de boire peut entraîner des nausées et des vomissements, des sueurs, des tremblements, des vertiges ou encore de la tachycardie. Psychologiquement, la personne peut ressentir des phénomènes anxieux voire dépressifs, et des troubles plus sévères qui se traduisent par un état délirant et/ou confusionnel. Dans tous les cas, il est conseillé de se faire accompagner par un médecin lorsqu’on choisit d’arrêter de boire.
Dépendance à l’alcool : un impact sur l’entourage
Si l’abus d’alcool constitue avant tout un problème individuel, il peut également impacter la vie sociale et concerner l’entourage.
En effet, les personnes alcooliques, même dans les moments sobres, ont tendance à éprouver un désintérêt total pour la vie quotidienne et à décharger des tâches sur les autres membres de leur famille. Elles peuvent également se montrer irritables et susceptibles, voire agressives et violentes, en particulier quand elles sont en état d’ivresse.
En face, l’entourage se sent souvent désemparé et ne sait pas comment réagir. Toutefois, en faisant la démarche de comprendre la problématique de la personne qui présente une addiction à l’alcool, il existe des solutions pour l’accompagner.
À lire aussi : Comment aider une personne alcoolique ?
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