Le plan « ma santé 2022 » les assistants médicaux

Publié le 30 novembre 2018

En plus de la fin du numerus clausus, le plan santé 2022 prévoit le recrutement de 4000 assistants médicaux d’ici 4 ans, prioritairement dans les déserts médicaux. La difficulté à trouver un praticien dans ces zones sous dotées fait en effet de plus en plus parler d’elle, d’où l’idée de décharger les médecins de certaines tâches. D’autant plus que la profession de médecin est en pleine évolution.

ma santé 2022

Les assistants médicaux, un métier nouveau

Si vous allez régulièrement chez le dentiste, vous connaissez les assistants dentaires. Ils prennent le relais des dentistes pour certaines tâches chronophages.

Les futurs assistants médicaux placés auprès des médecins de ville pourront réaliser diverses tâches simples. Les médecins pourront ainsi se consacrer au diagnostic, conseil et prescription.

Les médecins exercent encore trop souvent seuls. Ce qui génère une perte de temps. Ces assistants seront donc prioritairement recrutés dans les déserts médicaux.

Il est attendu un gain de temps médical de 25 à 30 %. Les praticiens devront  par contre se regrouper dans des cabinets communs. Mais le plan n’impose pas aux praticiens de recruter des assistants médicaux.

Une assistance particulierement utile dans les déserts médicaux

Cette mesure est appropriée pour lutter contre les déserts médicaux. La France ne souffre pas d’un manque de médecins, mais d’une inégale répartition. La France compte 3,3 médecins pour 1000 habitants, soit la moyenne européenne. Le nombre de médecins a augmenté de 4,5 % ces six dernières années. 

La fin du numerus clausus ne devrait pas changer la donne.  Effectivement, les jeunes médecins s’installent dans les régions où ils ont fait leurs études. Prioritairement dans les grands pôles urbains. Les incitations financières n’ont pas montré une grande efficacité pour attirer les médecins dans les zones sous dotées. Le gouvernement n’a pas souhaité réguler la liberté d’installation. C’est pourquoi il est important de dégager du temps médical supplémentaire chez les médecins exerçant dans ces territoires.

Pourrait-on manquer de médecins à l'avenir ?

S’il n’y a pas au niveau national de pénurie de médecins, on ne peut pas non plus affirmer que la France est sur dotée. Bien que le nombre global de médecins continue d’augmenter, on assiste en revanche à une quasi stagnation de celui des généralistes. Pourtant, ceux-ci ont un rôle de plus en plus important en matière de coordination des soins. De plus, la France forme moins de nouveaux médecins que de nombreux pays comparables. 10 pour 100 000 habitants, contre par exemple 12,8 pour 100 000 au Royaume-Uni. Ainsi, malgré la hausse du nombre de praticiens, le nombre de médecins par habitant n’y a pas progressé entre 2000 et 2015. A cause de l’augmentation de la population, contrairement à de nombreux autres pays.

Dans ce contexte, la proposition de création de postes d’assistants médicaux apparaît d’autant plus probante. Surtout que l’exercice de la profession de médecin évolue. Du fait de la faiblesse du numerus clausus durant les années 80 et 90, la profession est très vieillissante. Or, ces générations travaillaient plus en moyenne que les nouveaux médecins. Par ailleurs, la profession se féminise nettement. On observe par exemple que les jeunes généralistes femmes reçoivent 24% de patients en moins. Du fait d’une durée de consultation plus longue (19 minutes en moyenne contre 17 minutes. D’un temps de travail inférieur de 10%. Enfin, le salariat progresse chez tous les jeunes médecins. Cela traduit l’aspiration à un autre mode d’exercice permettant une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle.

Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter d’une pénurie de médecin pour le moment. Mais le développement des assistants médicaux sera néanmoins utile pour accompagner les changements d’exercice du  métier de médecin. En groupe, de plus en plus salariés, avec une meilleure coordination entre professionnels médicaux et paramédicaux, déchargés au maximum des tâches administratives et logistiques.

Quels sont les contours de ce futur métier ?

Reste à définir précisément les contours de ce futur métier. On sait déjà que la formation aura lieu après le bac et sera courte (un an au maximum). Actuellement en cours d’élaboration, elle sera centrée autour de l’apprentissage des gestes pratiques. Comme la prise d’une tension ou du poids, ou la stérilisation du matériel. Cela comprendra également un volet relatif au secrétariat médical. Tenez-vous prêts, la formation commencera à la rentrée 2019 !

Pour en savoir plus :

Un article synthétique de la DREES, la direction des études statistiques du Ministère de la Santé, sur la démographie médicale (mai 2018 4 pages) ;

Atlas régionaux de démographie médicale, sur le site de l’Ordre des médecins.

Et comme toujours, n’hésitez-pas à nous contacter !

Par téléphone au 03 20 47 62 00 – du lundi au vendredi  entre  8h30 à 17h30

Par courriel : contact@mutuelle-gsmc.fr

Ou encore en nous écrivant à : Mutuelle GSMC – Héron parc – 40 rue de la vague – CS 20455 -59658 Villeneuve d’Ascq.

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