Quels sont les différents moyens de contraception ?
La contraception n’est pas qu’une question féminine. En effet, si les contraceptifs féminins sont plus nombreux et diversifiés, les moyens de contraception à destination des hommes ne cessent de se développer.
Les moyens de contraception destinés aux femmes
Il existe différents moyens de contraception qui ont pour objectif de verrouiller la fécondité. Chez la femme, on les utilise au niveau de :
- la glaire du col de l’utérus qui empêche le passage des spermatozoïdes en dehors des périodes de fécondité ;
- l’endomètre qui accueille l’ovule fécondé et qui est évacué lors des menstruations si aucun ovule n’est fécondé ;
- les trompes utérines qui libèrent l’ovule jusqu’à l’utérus ;
- l’ovulation qui correspond à la production de l’ovule par l’organisme.
Les moyens de contraception féminins visent donc à contraindre la fécondité à ces différents niveaux. Certains contraceptifs agissent comme une barrière devant la glaire du col de l’utérus :
- Le préservatif féminin se place en interne et prend la forme d’une gaine, avec un anneau souple à chaque extrémité.
- Le diaphragme est une sorte de coupelle réutilisable, qui s’insère dans le vagin au moins vingt minutes avant le rapport sexuel.
- La cape cervicale se présente comme un dôme fin et souple, qui se place au niveau du col de l’utérus avant un rapport.
- Les spermicides sous forme de gel, d’ovule ou d’éponge se placent dans la vagin avant un rapport sexuel. Ils peuvent être utilisés en complément de la cape ou du diaphragme.
Bon à savoir :
Si le préservatif est en vente libre, le diaphragme, la cape cervicale et les spermicides sont accessibles uniquement sur ordonnance et délivrés en pharmacie.Au niveau de l’endomètre, les contraceptifs intra-utérin sont prescrits et mis en place par un gynécologue ou une sage femme. Il en existe deux types :
- Le stérilet au cuivre, qui agit comme un spermicide pour rendre les spermatozoïdes inactifs. Parfois utilisé en contraception d’urgence, il peut rendre les règles plus importantes.
- Le stérilet hormonal, qui sécrète du lévonorgestrel, épaissit les sécrétions cervicales pour empêcher le passage des spermatozoïdes. Solution aux règles abondantes et douloureuses, il peut en diminuer la durée, le flux, voire provoquer leur arrêt (aménorrhée).
Au niveau des trompes utérines, certains procédés chirurgicaux permettent d’empêcher l’ovulation. Il s’agit de méthodes de stérilisation irréversibles qui consistent à refermer les trompes :
- par ligature ;
- par électrocoagulation ;
- par la pose d’anneaux ou de clips.
Enfin, dernier moyen de contraception : la prise d’hormones. Elle agit pour empêcher l’ovulation. Ces hormones sont prescrites par un médecin et, selon la méthode, administrées par un professionnel de santé ou délivrées en pharmacie. Elles sont libérées dans l’organisme par :
- voie orale (pilules contraceptives combinées estroprogestatives ou microprogestatives) avec prise journalière ;
- voie cutanée (patch contraceptif) avec une efficacité de trois semaines ;
- voie vaginale (anneau vaginal) avec une efficacité de trois semaines ;
- voie sous-cutanée (implant contraceptif) avec une efficacité de trois ans ;
- voie intramusculaire (injections contraceptives) avec une efficacité de trois mois.
Les moyens de contraception masculins
Le moyen de contraception masculin le plus répandu reste le préservatif. Plus facile à mettre en place que le préservatif féminin, il s’agit d’une gaine souple et lubrifiée qui se déroule le long de la verge avant un rapport sexuel pour éviter la propagation des spermatozoïdes dans l’utérus. Notez que les spermatozoïdes peuvent se répandre par le sperme lors de l’éjaculation, mais aussi par le liquide pré-séminal, lubrifiant naturel sécrété par l’organisme masculin.
Il existe cependant d’autres moyens de contraception à destination des hommes. Si des projets de pilules contraceptives masculines ont été explorés, ce dispositif ne convient finalement pas à l’organisme masculin, dépourvu de cycle hormonal. Néanmoins, l’injection d’hormones contraceptives hebdomadaires se développe. Ce procédé entraîne l’arrêt de la production de spermatozoïdes de manière définitive et les injections se révèlent efficaces au bout de trois mois.
Toutefois, il s’agit d’auto-injections : une solution pas toujours évidente à administrer soi-même. Si un homme souhaite néanmoins avoir recours à une stérilisation définitive, le moyen le plus simple et le plus efficace reste la vasectomie. Il s’agit d’une opération chirurgicale, avec pour objectif de rompre les canaux responsables du transport des spermatozoïdes.
À lire aussi : Comment soulager son endométriose ?
Bon à savoir :
En fonction de l’âge du patient, il peut arriver que certains médecins refusent de pratiquer une stérilisation définitive, sur un homme comme sur une femme. Toutefois, s’il s’agit d’une décision mûrement réfléchie, d’autres professionnels de santé sont plus enclins à envisager une chirurgie.Comment choisir sa contraception ?
Le choix de la contraception peut évoluer tout au long de la vie. Chez une femme, à l’adolescence, la pilule contraceptive peut permettre de réguler son cycle menstruel et de réduire l’acné. En revanche, il peut arriver qu’à l’âge adulte, elle préfère se libérer de la contrainte d’une prise journalière, en optant pour un stérilet ou un implant contraceptif, par exemple, voire préférer les méthodes ponctuelles, comme le préservatif.
Dans tous les cas, une visite régulière chez un gynécologue ou une sage-femme est essentielle pour déterminer plus facilement sa contraception et vérifier la bonne tolérance du corps à la méthode choisie. Ces professionnels de santé sont également présents pour répondre aux questions autour de la contraception.
Bien que dépourvu de cycle hormonal, l’homme peut, lui aussi, bénéficier d’un suivi régulier chez un andrologue pour veiller au bon fonctionnement de son système reproducteur et prévenir certaines maladies. Ce professionnel de santé est également en mesure de répondre aux questions sur la contraception.
Enfin, dans le cadre d’une relation intime sur le long terme, il est important que les deux partenaires discutent ensemble de leur désir de parentalité. En effet, il est essentiel de respecter les choix de chacun et de discuter des moyens de contraception employés. Il peut, par exemple, arriver qu’une femme ne souhaite pas prendre la pilule et, dans ce cas, une discussion peut s’ouvrir sur le port du préservatif masculin ou féminin. Dans tous les cas, seuls les préservatifs constituent des protections efficaces contre les maladies sexuellement transmissibles.
À lire aussi : Existe-t-il des traitements préventifs en cas d’exposition au VIH ?
Bon à savoir :
Le planning familial et certaines associations de prévention distribuent gratuitement des préservatifs. Ces organismes sont également en mesure de vous conseiller et de vous guider vers des professionnels de santé si vous avez des questions sur la contraception.Quels remboursements pour sa contraception ?
L’Assurance maladie et votre mutuelle prennent en charge :
- certaines pilules contraceptives, les stérilets, les implants, les diaphragmes et les solutions injectables sur prescription médicale – sans avance de frais pour les moins de 26 ans ;
- certains préservatifs masculins ou féminins, délivrés gratuitement sans avance de frais pour les moins de 26 ans.
Bon à savoir :
En cas d’accident, la pilule du lendemain – solution de contraception d’urgence – est délivrée gratuitement en pharmacie aux femmes qui souhaitent en bénéficier, sans prescription médicale, ni âge minimum requis.La Mutuelle GSMC prend soin de votre santé
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