Comment aider une personne alcoolique?

Publié le 13 avril 2023

Comment savoir si un proche est alcoolique ? Comment lui venir en aide ? Et que faire s’il s’agit d’un collègue ? La Mutuelle GSMC répond à vos questions et vous accompagne dans cette démarche difficile.

Comment aider une personne alcoolique
Comment aider une personne alcoolique

Comment savoir si un proche est alcoolique ?

L’alcoolisme n’est pas toujours évident à diagnostiquer chez un proche, surtout lorsque l’on est attaché à cette personne et/ou que l’on vit avec elle et que certains de ses comportements nous paraissent routiniers.

Toutefois, certains signes peuvent alerter :

  • une consommation d’alcool de plus en plus régulière ;
  • une ingestion par besoin et non plus par plaisir ;
  • des sautes d’humeur et/ou un comportement agressif, un état dépressif, de l’anxiété, de la tristesse ou de l’isolement ;
  • un rythme et une hygiène de vie dégradés (perte d’appétit, insomnies ou hypersomnies, moins de sorties, etc.) ;
  • des difficultés sociales, comme des disputes, des ruptures, de l’absentéisme sur son lieu de travail, etc. ;
  • des prises de risque fréquentes après avoir consommé de l’alcool (conduite en état d’ivresse, rapports sexuels non protégés, etc.).

Les recommandations officielles sont également un bon indicateur et peuvent vous aider à déterminer si l’un de vos proches consomme trop d’alcool. Pour information, Santé publique France recommande :

  • pas plus de deux verres d’alcool par jour ;
  • pas plus de dix verres par semaine ;
  • des jours sans consommation d’alcool dans la semaine.

Si l’un de vos proches dépasse ces seuils de façon répétée, vous êtes en droit de vous inquiéter et de l’aider à prendre conscience de son potentiel alcoolisme.

Comment venir en aide à une personne alcoolique ?

Aider une personne alcoolique est une démarche louable. Toutefois, les modes d’action sont différents selon le rapport que l’on entretient avec cette personne. En effet, on n’agit pas de la même manière avec un proche qu’avec un collègue.

 

Comment se comporter face à l’alcoolisme d’un proche ?

L’alcoolisme est une maladie dont les patients parviennent à guérir uniquement par eux-mêmes. Vous pouvez accompagner un proche vers la guérison, mais vous ne pouvez pas le guérir à vous seul. Il ne sert donc à rien d’essayer de résoudre des conflits à sa place ou d’accourir à chaque fois qu’il vous appelle… Gardez à l’esprit que vous êtes un soutien et non la solution à tous ses problèmes.

En effet, face à un proche alcoolique, il est important de bien se protéger soi-même. Prenez soin de vous, sachez prendre un minimum de distance si nécessaire et armez-vous de patience, car l’alcoolisme ne guérit pas en un jour. Enfin, assurez-vous d’être capable de supporter la situation, notamment en cas de rechute, ce qui n’est pas rare. N’hésitez pas non plus à vous faire aider : Alcool Info Service accompagne aussi les proches de personnes alcooliques.

Important : 

Si vous êtes victime de violences de la part d’une personne alcoolique, n’hésitez pas à porter plainte. En effet, cette personne est dangereuse pour les autres et potentiellement pour elle-même. La justice peut la guider vers des soins adaptés et, surtout, l’empêcher de commettre d’autres violences.

Si vous avez l’impression que l’un de vos proches souffre d’alcoolisme et que vous vous sentez capable de lui venir en aide, suivez ces quatre conseils.

  • Essayez de lui faire prendre conscience de son alcoolisme. Lorsqu’il/elle est sobre, exprimez calmement vos inquiétudes et énumérez les faits qui vous font penser à un problème d’alcool.
  • Dirigez-le/la vers un service d’aide, comme les alcooliques anonymes. Surtout, manifestez de l’empathie : expliquez que vous ne l’abandonnez pas et que vous l’accompagnez dans cette démarche.
  • N’exprimez jamais de reproches et ne tentez pas de le/la forcer à se soigner. Les sentiments négatifs et les injonctions ont tendance, au contraire, à pousser à la rechute. Préférez maintenir le dialogue et la confiance.
  • Aidez-le/la à se sevrer de l’alcool. L’alcoolisme repose sur un mécanisme simple : toute situation de mal-être appelle une prise d’alcool. Soutenez votre proche en remplaçant l’alcool par un autre plaisir en cas de coup de mou. Cela peut être simplement une discussion, une sortie, un repas partagé ou même une activité de loisir.

À savoir : 

Il n’est pas possible de faire hospitaliser quelqu’un contre sa volonté pour soigner son alcoolisme. Seul un médecin, et non la famille ou les proches, peut contraindre une personne à l’hospitalisation. Et ce, uniquement si elle manifeste certains troubles et qu’elle représente un danger pour elle-même et/ou pour les autres. Dans ce cas, elle est conduite dans un service de psychiatrie ou de psychologie médicale, et non dans une unité pour soigner les dépendances.

 

Comment réagir face à une personne alcoolique au travail ?

L’alcoolisme d’un collègue est plus délicat à appréhender, car les liens tissés avec cette personne ne sont pas forcément aussi étroits qu’avec un proche. Si l’alcoolisme de votre collègue impacte votre travail, signalez les faits qui vous incommodent : retards, tâches non effectuées, non-respect des échéances… Il lui appartiendra ensuite de faire le lien avec son alcoolisme.

Quoi qu’il en soit, ne tentez pas de le couvrir en effectuant des tâches à sa place, vous risqueriez de vous surcharger, mais aussi de laisser la situation se dégrader. Si le problème persiste, entamez un dialogue avec lui pour l’alerter et, si rien n’y fait, informez votre ou vos responsable(s). En effet, l’article L. 4121-1 du Code du travail, impose à l’entreprise d’« assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés ».

La Mutuelle GSMC vous accompagne…

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