Le service sanitaire, les étudiants en santé acteurs de la prévention

Publié le 1 février 2019

Depuis la rentrée 2018, le service sanitaire est lancé. Comme Margaux et Sarah, les 47 000 étudiants en santé (médecine, dentaire, infirmiers, kinés, etc.) vont désormais effectuer durant leur cursus des missions de prévention et promotion de la santé auprès de publics variés. Le point sur cette nouvelle mesure, qui pourrait bien contribuer à changer les pratiques des professionnels de santé.

Le service sanitaire
Le service sanitaire

Objectif : développer la culture de la prévention

Tout le monde le sait : il vaut mieux prévenir que guérir. Et pourtant, la prévention reste un point faible du système de santé en France. L’organisation du système favorise le curatif, c’est-à-dire le soin, au détriment du préventif, c’est-à-dire l’évitement de la maladie.

Partant de ce constat, un certain nombre de structures de formation ont mis en place ces dernières années des initiatives originales. L’université d’Angers, par exemple, propose une formation en prévention à ses étudiants en médecine, et l’école de sages-femmes de Nantes a lancé un programme de prévention dès 2013.

Pourquoi développer la culture de la prévention ?

Le but de la mesure est d’impliquer les futurs professionnels de santé dans des démarches de prévention auprès de publics cibles (jeunes, personnes âgées, en difficulté sociale, etc.). Grâce au succès de cette mesure, le gouvernement l’a généralisée :

  • Depuis la rentrée 2018, les étudiants en médecine, odontologie, maïeutique (sages-femmes), pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers sont concernés.
  • À partir de 2019, le reste des étudiants en santé (ergothérapie, orthophonie, etc.), soit 50 000 étudiants par an, y sera également soumis.

L’une des idées phares de ce service est l’interdisciplinarité. En effet, l’autre point faible du système de santé français est la difficulté à coordonner les différents professionnels de santé. Il s’agit d’envisager le patient dans sa globalité, au sein d’un parcours de soins/prévention intégré. 

Il est donc fondamental de promouvoir la culture du travail en commun. Cela permettra d’accompagner le déploiement du plan “ma santé 2022”, l’utilisation du dossier médical partagé et de favoriser la confiance entre professionnels.

Une pédagogie originale

Les étudiants vont travailler en commun durant les six semaines de leur service sanitaire, chacun apportant le regard propre à sa profession. L’originalité de cette mesure ne s’arrête pas là.

Au lieu de leur délivrer des enseignements classiques de prévention, les étudiants sont mis en situation de formateurs. En devenant eux-mêmes formateurs, ils s’approprient ainsi les connaissances qu’ils doivent transmettre. L’agence de Santé publique met à leur disposition de nombreux outils, regroupés par thématiques :

  • Des repères théoriques et méthodologiques pour connaître les bases de la prévention.
  • Des ressources par thèmes pour se former. Six thématiques ont été sélectionnées, en lien avec la Stratégie nationale de santé 2018-2022 : les addictions, l’alcool, l’alimentation et l’activité physique, l’éducation à la sexualité, le tabac et la vaccination.
  • Des outils pratiques pour les actions, classés par publics cibles : jeunes, adultes, personnes âgées, structures de la petite enfance et personnes en difficulté sociale.

Pourquoi cette pédagogie ?

La sensibilisation à la prévention est importante, mais savoir faire passer le message auprès des citoyens l’est tout autant. En effet, les futurs professionnels de santé, en étant formateurs, sont amenés à réfléchir aux discours à tenir et aux méthodes à mettre en œuvre pour réussir à toucher les publics cibles.

Il est évident qu’il n’est pas possible de s’adresser de la même façon à un jeune de lycée, à une personne en grande détresse sociale ou à une personne âgée vivant en établissement. Pour s’en rendre compte, il est préférable de l’expérimenter soi-même directement.

Un exemple de dépliant sur l’alcool à destination des jeunes est disponible sur le site de Santé publique France. Il est très bien fait et mérite d’être consulté.

La mesure met l’accent sur l’importance de toucher les publics cibles. En effet, la prévention qui marche est celle qui réussit à toucher sa cible.

Pour cela, il est possible de profiter de l’effet pairs avec les jeunes. Ces derniers sont plus réceptifs à des intervenants ayant pratiquement le même âge qu’eux et donc plus proches de leurs problématiques (gestion de l’alcool, éducation à la sexualité, etc.).

ET ÇA SE PASSE COMMENT ?

Concrètement, le service sanitaire se déroule en trois étapes :

  • Une formation (connaissances, compétences de communication, et savoir-être avec le public cible) est dispensée.
  • Les étudiants réalisent des actions dans une structure, en collaboration avec un organisme de formation (université, école). La structure peut être une entreprise, un lycée, un établissement médico-social, une prison, etc.
  • On organise un débriefing et une évaluation, avec des échanges avec les référents du programme.

L’ensemble de ces étapes représente 6 semaines complètes, qui peuvent être continues ou discontinues, sans rallonger le cursus.

Vous pouvez retrouver des témoignages d’étudiants sur ce lien (6 vidéos en bas de page).

Pour en savoir plus, consultez le dossier de presse du Ministère de la Santé (16 pages).

Et comme toujours, n’hésitez-pas à nous contacter !

  • Par téléphone au 03 20 47 62 00 – du lundi au vendredi  entre  8h30 à 17h30

 

  • Par courriel : contact@mutuelle-gsmc.fr

 

  • Ou encore en nous écrivant à : Mutuelle GSMC – Héron parc – 40 rue de la vague – CS 20455 -59658 Villeneuve d’Ascq.
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